Voici la chronique d’un livre que j’apprécie beaucoup. L’auteur : John Medina est un biologiste moléculaire du développement et consultant chercheur. Il est reconnu comme l’un des plus grands neuroscientifiques de notre époque. Il enseigne au Département de Génie biologique de la Faculté de Médecine à l’Université de Washington.
John Medina insiste sur la nécessité de faciliter l’interactivité entre trois univers : neurosciences, enseignements et entreprises. Tant de ressources naissent de la mutualisation d’idées. Il rajoute aussi que si vous n’êtes pas abonnés à des revues scientifiques vos chances de comprendre comment votre cerveau fonctionne diminuent.
Un ouvrage comportant 12 principes sous forme de lois pour survivre et redonner vie à votre propre développement personnel.
- Loi n°1 – L’exercice physique
- Loi n°2 – La survie
- Loi n°3 – Le câblage cérébral
- Loi n°4 – L’attention
- Loi n°5 – La mémoire à court terme
- Loi n°6 – La mémoire à long terme
- Loi n°7 – Le sommeil…
- Loi n°8 – Les cerveaux stressés
- Loi n°9 – L’intégration sensorielle
- Loi n°10 – La vision l’emporte…
- Loi n°11 – Les sexes…
- Loi n°12 – Des explorateurs nés
- Une synthèse, manuelle…
- À lire absolument !
Cerveau, loi n°1 – L’exercice physique
L’exercice physique stimule les facultés mentales. Afin de capter notre attention et la conserver, l’auteur applique lui-même les stratégies enseignées. En effet, il débute par l’histoire d’un homme de 70 ans apparemment hors du commun, Jack LaLanne, considéré comme le père du fitness.
Il nous embarque vers la découverte du secret vital de ce septuagénaire surprenant. Le saviez-vous ? Malgré les controverses sur l’histoire de l’espèce humaine, les paléoanthropologues sont d’accord sur un point : l’homme bougeait.
Déductions scientifiques : les capacités cognitives se sont développées par l’activité physique. Mais, est-ce que l’activité physique continuerait à influencer nos capacités cognitives ?
Existerait-il un facteur capable de nous prédire si vous allez bien ou mal vieillir ?
Cerveau, loi n°2 – La survie
La survie : pour survivre, le cerveau a évolué, lui aussi.
Dans ce deuxième chapitre, l’auteur débute par une prise de conscience insufflée grâce à son fils Noah, âgé de 4 ans.
En deux secondes, un bâton tendu comme une épée, l’enfant montre à son père l’utilisation de l’une des facultés que l’être humain a su développer durant ces nombreuses années d’évolution : la pensée symbolique.
La naissance du concept d’apprenant et d’enseignant chez l’adulte vient de la nécessité de survie et de protéger ses progénitures. En effet, physiquement diminué par rapport à certaines espèces terrestres, il a fallu beaucoup de stratégie pour défier les dangers.
La solution mise en œuvre sera le travail en équipe. Vous comprendrez que votre capacité à apprendre est étroitement lié à votre environnement émotionnel en situation d’apprenant.
Cerveau, loi n°3 – Le câblage cérébral
Chaque cerveau possède un câblage unique. Selon les individus, leurs vécus et leurs environnements, différentes régions du cerveau se sont développées. Pour bien saisir ce qui se passe dans le cerveau quand il apprend, l’auteur nous transporte dans « Le Voyage fantastique » du corps humain, un film américain de science-fiction réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1966 (ci-dessous – extrait de 2’30).
Synopsis : le voyage de médecins miniaturisés dans le corps humain ayant pour objectif d’atteindre le cerveau pour y réaliser une opération extrêmement délicate. Donc après avoir été réduits à la taille de microbes, les médecins devront lutter contre les éléments du corps du patient et combattre un saboteur au sein de leur équipe afin de pouvoir réaliser leur mission périlleuse et incroyable.
Voyage à travers l’infiniment petit – Pour comprendre ce qu’est une cellule nerveuse, John prend l’exemple de l’œuf sur le plat écrasé par un pied. Comme nous le précise l’auteur le cerveau ne se développe pas par un travail organisé et précis mais plutôt désordonné.
Cerveau, loi n°4 – L’attention
Nous ne prêtons pas attention à ce qui nous ennuie !
L’attention joue un grand rôle dans l’apprentissage. En tant qu’élève puis enseignant beaucoup plus tard, mes constats sont confirmés scientifiquement (et nous le savons tous).
L’auteur nous précise que le cerveau reste attentif pendant à peu près 10 minutes seulement. En général, le décrochement dans une classe ou en entreprise intervient avant le quart d’heure d’une activité. Le défi est de trouver comment maintenir et développer l’attention des personnes pendant un temps donné.
En ce qui concerne La mémoire, ce qui capte notre attention est influencé par des notions de déjà vu. En effet, notre cerveau associe les nouvelles informations à celle que nous avons déjà, d’expériences passées. Un organe moteur sans cesse en train de scanner notre environnement. La culture va aussi jouer un rôle important dans l’attention.
Ces deux éléments sont à prendre en compte lors de toute présentation qu’elle soit de type commerciale, conférencière ou éducative. L’attention de votre public va dépendre de votre intérêt au public visé.
En toute circonstance, favorisez le développement de votre faculté à visualiser, évoquer tout en plantant le décor, faites comme si.
Les émotions captent l’attention – Le sens, la signification avant les détails.
L’expérience de la publicité est la plus concrète pour constater l’effet des émotions plutôt que les détails. Que reste-t-il avec le temps ? L’expérimentation, le ressenti dominent plus que le souvenir des détails.
Le mythe du cerveau qui peut exécuter plusieurs tâches à la fois L’auteur nous parle ici de l’attention, cette ressource utilisée pour écouter, suivre un cours ou un discours patronal qui vous ennuie terriblement. Ceci est un fait prouvé scientifiquement, nous sommes incapables biologiquement d’exécuter plusieurs actes simultanés qui demandent la focalisation de l’attention.
Enfin, un point essentiel de cette quatrième loi c’est que le cerveau a besoin de pause pour digérer les informations. Nos enseignements sont trop souvent soumis au concept du gavage de l’oie et celui-ci ne permet pas le temps nécessaire de relier les informations les unes aux autres.
La règle des 10 minutes
La règle des 10 minutes de John Medina est destinée autant aux enseignants qu’aux conférenciers et dirigeants d’entreprise. L’auteur vous suggère l’exploitation de stimuli générateurs d’émotions sous forme d’hameçons au sein même d’histoires passionnantes.
Cerveau, loi n°5 – La mémoire à court terme
Répéter l’information pour vous en souvenir. Né en 1951, avec une grosse tête sans corps calleux et un cervelet lésé, c’est l’histoire de Kim Peek cet homme qui n’a su marcher qu’à l’âge de 4 ans seulement (l’homme qui a inspiré Rain Man).
Il y a une différence entre mémoriser et se rappeler. Nous ne savons, encore, que très peu de choses sur les différents systèmes de mémoire du cerveau. L’un d’entre eux, le plus connu, est la mémoire déclarative (le ciel est bleu) qui a un cycle de vie selon 4 étapes : encodage, stockage ou rétention, rappel ou restitution et l’oubli. (L’encodage est le moment où votre cerveau commence à apprendre)
Un second personnage découvert hors du commun, né en 1850, c’est Hermann Ebbinghaus. Un homme qui va être suivi et étudié pendant plus de 40 ans par Brenda Milner (psychologue de Montréal) non pas pour ses capacités mais ses incapacités extraordinaires. En effet, contrairement au premier cas, suite à un accident de vélo et une intervention chirurgicale, nécessaire quelques années plus tard, cet homme était désormais incapable de passer de la mémoire à court terme vers le long terme. Il ne pouvait plus créer de souvenir.
Pour nous permettre une compréhension plus précise, J.M. nous propose des tests et exercices simples. L’auteur nous remet sur les rails du concret, du quotidien avec trois caractéristiques nécessaires au processus d’encodage et applicable à nos mondes de l’entreprise et de l’enseignement :
1 – plus votre encodage de l’information sera élaboré au moment de l’apprentissage, plus vous vous en souviendrez ;
2 – le stockage de l’information dans le cerveau passe par la répétition d’un circuit identique ;
3 – la meilleure façon d’améliorer le souvenir d’une information c’est de reproduire les conditions présentes lors de l’encodage initial (ambiance, sens stimulés).
Cerveau, loi n°6 – La mémoire à long terme
Ce sixième chapitre débute ainsi par une métaphore du souvenir, obsolète (une accumulation de tâches qui laisse souvent les premières sans suite). En effet, le processus de la mémoire à court terme est beaucoup plus actif et complexe que l’on supposait. L’histoire de la première star des échecs, Miguel Najdorf, un polonais qui permit la mise en évidence de cette mémoire appelée aujourd’hui de travail n’est en fait qu’un sas, un espace temporaire de traitement de l’information.
Longtemps, les chercheurs ont pensé que la consolidation d’un souvenir (répétions) ne permettait plus à celui-ci de retrouver sa fragilité originale. Aujourd’hui nous savons que c’est faux ! Cela renforce l’importance que John Medina laisse à la répétition. La conscience d’un événement et son stockage ne sont pas permanents, dans notre vie !
Le rappel ou la restitution. Bien que nous ignorions encore comment ce processus agit, les chercheurs ont organisé ces mécanismes en deux grands modèles : la bibliothèque et le détective comme Sherlock Holmes. Évidemment les deux modèles sont bons, tout dépend du type d’information que vous souhaitez chercher et le temps écoulé entre apprentissage et rappel.
Le cerveau a horreur du vide. Le modèle de la bibliothèque est réservé aux premiers instants de notre apprentissage. Il est frais, ses détails du souvenir sont encore précis. Mais avec le temps, votre ordinateur biologique doit combler à tout prix les trous de mémoire avec le second modèle, comme un détective.
Le cerveau a toujours besoin d’une histoire cohérente, il ne fait pas la différence entre les vrais détails du souvenir et ceux qui n’ont rien avoir (inventés même). Comme nous le confirme J.M., cet organe prend plaisir à insérer de fausses informations pour combler ses manques.
D’où l’importance de bonnes répétitions, le plus tôt possible après l’apprentissage (accompagné de significations et d’émotions) et à intervalles réguliers, c’est cela qui constitue un fixatif au plus près de l’original. (Première loi de l’apprentissage précisée par Jean-François Le Ny)
L’oubli permet de classer les événements par priorité, c’est notre soupape de sécurité pour fonctionner normalement. L’oubli est aussi le générateur de nouvelles idées. Le mot sur le bout de la langue, l’erreur sur le nom d’une personne ou d’une chose, des manières de laisser la place à d’autres informations qui créent de nouveaux réseaux…
Alors comment appliquer, concrètement…
Ce sont ces pistes que nous suggère John Medina, en conclusion pour ce chapitre sur la mémoire à long terme dans le système éducatif et l’entreprise ?
Cerveau, loi n°7 – Le sommeil…
Bien dormir pour bien penser
John M. nous rapporte qu’en 1965, Randy Gardner à l’âge de 17 ans a battu un record mondial de privation du sommeil. Rendez-vous compte, 11 jours sans dormir et seulement après cinq jours, le malheureux commençait à avoir des troubles proches de la maladie d’Alzheimer.
L’auteur vous détaille cela et en tant que scientifique honnête, il nous dit que même si nous dormons 1/3 de notre vie, on ignore toujours pourquoi nous avons besoin de dormir. Cependant, les scientifiques en ont une petite idée quand même grâce à l’histoire suivante.
La nuit porte conseil
Les scientifiques ont mis en évidence la poursuite d’une grande activité des neurones pendant le sommeil. John Medina nous raconte l’histoire d’un méchant chercheur et son rat. Tout cela pour conclure que le sommeil consolide l’apprentissage de la veille, tant que son cycle d’ondes lentes n’est pas interrompu.
Un livre vraiment agréable à lire par la profusion d’exemples et de petites histoire. Cela nous amène au cas de la sieste, une période de sommeil bienfaitrice. L’histoire du 36e président des États-Unis d’Amérique, Lyndon Baines Johnson, est surprenante. Tenez-vous bien, il avait l’habitude de fermer la porte de son bureau, en plein après-midi, et il mettait son pyjama pour une sieste de 30 minutes. Peut-être bizarre mais un fonctionnement sain pour lui permettre de travailler ensuite très longtemps.
Suite à des études scientifiques effectuées par la Nasa, il a été prouvé qu’une sieste de 26 minutes optimisait la performance d’un pilote de 34%. Une autre étude montrait qu’une sieste de 45 minutes augmentait les facultés cognitives dans la même proportion et ce pendant 6 heures.
Combien d’histoire d’inventeurs de Génie (femmes et hommes) ont trouvé la clé de leurs recherches pendant leur sommeil. L’auteur nous raconte celle du créateur du tableau périodique des éléments chimiques, également appelé table de Mendeleïev.
Le sommeil joue vraiment un rôle clé dans l’apprentissage. A contrario, le manque de sommeil est vraiment nuisible aux fonctions cognitives. L’auteur nous fait part des toutes dernières recherches qui mettent en évidence l’impact de cette carence sur d’autres fonctions pourtant non liées au sommeil.
Pour clore le chapitre, John Medina propose de faire coïncider les chronotypes (rythmes biologiques) et les horaires d’études ou de travail. La sieste en entreprise libérée, non cachée et l’enseignement chez les adolescents adapté à leur cycle d’éveil qui n’est pas à 8 heures du matin.
Cerveau, loi n°8 – Les cerveaux stressés
Les cerveaux stressés n’apprennent pas de la même manière. John nous démontre que la relation qu’il peut y avoir entre le stress et l’apprentissage peut être simple et non dévastatrice. Les êtres humains sont uniques et donc inégaux face au stress.
En fait, le stress en lui-même n’est pas dangereux, c’est un système d’autodéfense naturel de votre organisme face à un danger qui peut être important mais passager (uniquement conçu pour le court terme). Là où il devient un ennemi potentiel, c’est lorsqu’il se transforme en maladie chronique due à un environnement problématique, avec des tensions répétitives (familiales, professionnelles ou sociales).
Il serait aussi nécessaire de se pencher sur des stratégies réduisant au maximum l’ennui qui a lui seul est une source de stress qui engourdit le cerveau.
Une solution parmi d’autres
Créer des SAS, des pare-feux obligatoires entre vie privée et vie professionnelle ou scolaire.
Cerveau, loi n°9 – L’intégration sensorielle
L’auteur nous expose ici deux théories scientifiques :
1 – selon la première théorie, nos sens fonctionnent séparément pour envoyer chacun leurs informations à un centre de commandement ;
2 – d’après la seconde théorie, nos sens coopèrent dès le départ, se consultent et s’influencent les uns les autres.
Il vous montre surtout ce qui se passe au moment de la perception. Une étape particulièrement évaluée lorsqu’elle ne fonctionne plus (études d’Oliver Sacks). Après avoir été fragmentées, que deviennent nos informations reçues et comment vont-elles être regroupées pour former notre représentation ? Avec cette loi n°9, vous comprendrez pourquoi la lecture est un moyen relativement lent pour intégrer des informations dans le cerveau.
Deux personnes au même moment sur la même situation peuvent percevoir deux choses complètement différentes. Plus le cerveau cherche à simplifier, plus il amène de la confusion.
La multi sensorialité favorise-t-elle l’apprentissage ? L’auteur nous cite les travaux de Richard Mayer, spécialiste sur l’exposition multimédia et l’apprentissage. Il en retient des principes clés que vous pourrez découvrir, sur la collaboration du visuel et de l’auditif.
La particularité du sens olfactif (l’effet Proust). C’est ici l’histoire d’un jeune soldat revenu du Vietnam. Apparemment sorti indemne, psychologiquement, il décide de faire des études de médecine. Quelle surprise pour lui et son entourage lorsque le premier jour où il assiste à une intervention chirurgicale, il s’enfuit de la salle en hurlant. Que s’est-il donc passé dans sa tête ?
Suggestion : « nourrissez des réflexions qui vont au-delà de vos environnements d’apprentissages actuels liés aux informations visuelles et auditives. » Ajoutez-y un maximum de stimuli sensitifs.
Cerveau, loi n°10 – La vision l’emporte…
La vision l’emporte sur les autres sens !
Si vous avez lu mon histoire de vie, je suis bordelais où le vin est l’une des principales activités. Quel rapport me direz-vous avec la loi n° 10 de John Medina ? Eh bien, c’est l’auteur américain lui-même qui vous transporte, à partir d’une histoire d’œnologues bernés par une équipe de neuroscientifiques européens, venus à l’Université d’œnologie de Bordeaux.
Chez nous, dans le milieu du vin il existe, comme le précise John, un vocabulaire spécifique pour chacun des vins, le rosé, le blanc et le rouge. Les spécialistes ne les mélangent jamais. Lors de cette expérience, les chercheurs ont trompé 54 dégustateurs professionnels en ajoutant un colorant rouge indolore et insipide dans du vin blanc.
Le résultat a été sans appel, tous employèrent le vocabulaire du vin rouge. Une preuve de plus de la domination du visuel sur tous les autres sens dans le même espace spatio-temporel. Les chercheurs jubilaient en disant que « le nez sent ce que les yeux voient« . Du point de vue biologique, John nous fait découvrir pourquoi.
Ce qui nous amène aux hallucinations visuelles, des hypothèses du cerveau. John M. nous prouve en direct, lors de la lecture de son livre ce que notre cerveau adore, c’est d’inventer des histoires sans tenir compte de ce que nos yeux peuvent raconter.
La vision représente 50% de l’activité cérébrale. Cette tendance est si forte que nous tentons de visualiser ce qu’un texte dit. À ce propos, l’auteur cite George Bernard Shaw :
« Les mots ne sont que des timbres-poste sur une lettre que vous devez ouvrir »
Avec les effets sur l’apprentissage et la mémoire, les images sont bien plus efficaces que les mots. Plus l’information étudiée devient visuelle, plus elle a de chance d’être reconnue.
Cerveau, loi n°11 – Les sexes…
Les sexes, les cerveaux des hommes et des femmes sont-ils différents ? Les préjugés ne font que retarder, voire diminuer les chances d’évolutions d’une société.
Plein feux sur la biologie
Le chromosome X est porteur de la plupart des gènes contribuant à la fabrication du cerveau. Les hommes en possèdent 1 seul tandis que les femmes en ont 2 (un en réserve).
L’hécatombe des mythes
Les idées préconçues, des révélations intéressantes sur le mythe de la domination de l’homme sur la Terre, les chercheurs ont découvert que par défaut le destin de l’embryon humain serait de devenir, avant tout, une femme.
Vous avez tous entendu cette affirmation sur le pouvoir de distinguer des personnes créatives de celles plus logiques et analytiques… cerveau droit et cerveau gauche ? Foutaise, nous clame John Medina !
Un autre : la coopération féminine et la rivalité masculine ! Encore une fois, notre cerveau nous joue des tours, c’est la mauvaise interprétation des résultats scientifiques qui font que la majorité des gens pense que les garçons rivalisent et les filles coopèrent. Faux ! Les garçons coopèrent autant, simplement par le biais de la compétition.
Alors comment appliquer ces connaissances dans la réalité du quotidien ?
L’auteur nous propose, comme toujours, quelques pistes qui pourraient bien vous rendre plus efficace, voire efficient notamment en apprenant à gérer les émotions.
Cerveau, loi n°12 – Des explorateurs nés
Oui, nous sommes des explorateurs nés !
« Attrape-moi un poisson et j’aurai à manger pour aujourd’hui ; apprends-moi à pêcher et j’aurai à manger toute la vie. » [Proverbe chinois employé par l’auteur pour synthétiser la pensée de cette loi]
Nos capacités d’apprentissage se détériorent-elles avec l’âge ?
Les récentes découvertes prouvent que le cerveau continu à créer de nouveaux neurones. Bien sûr, bon nombres d’entre eux disparaissent chaque jour mais notre cerveau en créé de nouveaux dans nos régions liées à l’apprentissage.
La stimulation de notre curiosité permet de créer de nouveaux réseaux de neurones. Elle modifie la structure et la fonction de notre cerveau suivant nos expérimentations. Rester curieux est le carburant nécessaire au développement de votre cerveau tout au long de votre vie, quel que soit l’âge.
En fait, John Medina nous révèle que le bébé est un modèle, une référence pour comprendre comment apprend l’humain à tout âge. Vous savez combien il est difficile de maintenir l’attention d’un tout petit, surtout pendant près de 30 minutes. Eh bien, c’est très possible avec le jeu du caché-découvert présenté dans ce dernier chapitre.
Si le bébé teste sans cesse son entourage, il vous teste aussi. C’est entre 14 et 18 mois qu’il découvre que ses désirs et ses préférences ne sont aussi celles des autres. John Medina a inventé 7 règles pour caractériser ce point de vue (la première : « Si je le veux, il est à moi. » et la dernière : « S’il est à moi, il est à moi. »).
Une synthèse mentale…
C’est un livre à ne pas rater, écrit par un biologiste reconnu qui a su vulgariser et dévoiler les recherches de ces 10 dernières années en neurosciences.
Philippe Boukobza consultant formateur passionné par la carte heuristique (intervenant à l’École Française de l’Heuristique à Paris), le design, la créativité et les médias sociaux. Il trouve très intéressant la convergence des méthodologies de gestion, du Web 2.0 et de la créativité. En 2011, il a créé cette synthèse du livre « les 12 lois du cerveau » de John Medina que je me dois de vous proposer ; Merci Philippe !
À lire absolument !
Si vous avez aimé cette chronique, merci de me laisser un petit commentaire.
Ce sera l’occasion de me dire si je peux poursuivre ce genre de chronique sur ce blog avec une catégorie “Lectures conseillées”. Des livres qui marquent et ont marqué ma croissance personnelle puis ceux qui pourraient vous être utiles.
Merci pour votre fidélité et à très vite !
Patrick
Merci Patrick pour cette critique très intéressante. Ce livre est édité aux éditions leduc, qui a également édité L’art d’aller à l’essentiel de Leo Babauta. Ils éditent du bon chez Leduc !
Je ne connaissais pas ce livre et apparemment j’ai raté quelque chose, je cours le commander ! :)
Merci Johann,
Heureux d’avoir pu vous rendre service.
Vos commentaires au sujet du livre seraient un plus pour nous tous… Merci d’avance :)
bonjour je vais acheter le livre mindmap de tony buzan !!
puis j’achèterai tous de suite ce livre :)
merci pour le partage ,
Bonjour Patrick.
Félicitation pour cette très bonne chronique du livre.
Ça fait encore un livre à rajouter sur ma liste de lecture :)
Cyril
Merci Cyril,
Et oui, le livre c’est quand même une grande révolution du partage des connaissances :)